Avant de ranger les citrouilles pour de bon et de sortir (prématurément si vous voulez notre avis) les décorations de Noël qui pointent le bout de leur nez dans les enseignes. Nous souhaitions explorer une thématique que l’on ne pensait pas pouvoir associer aux frissons que nous procurent Halloween… Largement surnommées commodités sur le continent européen, les toilettes peuvent être qualifiées de rares, dangereuses ou discriminantes dans d’autres régions du monde. Dans cet article, pas d’histoire de fantômes, mais quelques faits sur les toilettes qui nous donnent la chair de poule. Oubliez les légendes urbaines et les contes effrayants, car la réalité peut parfois se révéler bien plus étonnante, voire révoltante !

2,4 milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès à des installations sanitaires adéquates

Un chiffre astronomique qui nous nous rapporte un rapport de l’ONU… 

Pour les femmes, cela signifie donc utiliser des toilettes en plein air, ce qui les expose à des risques pour leur sécurité et pour leur santé. D’autres doivent marcher des kilomètres pour disposer de toilettes, la plupart du temps insalubres. Parcourir ces grandes distances n’est pas sans danger : les femmes sont exposées à des risques de violence, d’agression sexuelle et d’exploitation. L’obscurité, l’isolement et l’éloignement de leur domicile les rendent plus vulnérables, en particulier la nuit. 

L’absence de toilettes dans certaines régions oblige également les gens à faire leurs besoins en plein air, ce qui expose les populations à des maladies d’origine hydrique telles que la diarrhée et le choléra, qui touchent souvent les enfants, entraînant un taux de mortalité infantile plus élevé. La contamination de l’eau potable est un autre facteur à ne pas négliger. Les excréments humains qui se retrouvent dans l’environnement peuvent polluer les réserves d’eau, et donc entraîner des risques sanitaires supplémentaires…

les toilettes : un luxe

L’ODD 6 vise à garantir l’accès à des installations sanitaires adéquates et à l’assainissement pour tous d’ici 2030. En marge de cet objectif, beaucoup d’initiatives émergent : la fondation Bill Melinda & Gates travaille sur des toilettes high-tech pour les régions les plus pauvres pour garantir un accès sanitaire digne pour tous. La fondation Toilets For All, quant à elle, a pour but d’apporter des solutions d’assainissements sûres et durables dans les écoles afin de faire de l’éducation un levier de développement.

1 élève sur 3 refuse d’aller aux toilettes à l’école

C’est ce que nous révèle une étude d’Harpic-Harris. 

Beaucoup d’élèves déclarent ne pas vouloir utiliser les toilettes de leur établissement scolaire : « C’est sale et ça pue », « C’est pas hygiénique, j’ai peur d’attraper des microbes ». Pourtant, selon le podcast Pause Pipi, nous évacuons en moyenne 1,5 litres d’urine par jour, soit l’équivalent d’un camion citerne dans une vie. Des chiffres qui nous prouvent qu’il est vital d’uriner plusieurs fois par jour. Ce même podcast évoque les notions d’intimité aux toilettes à l’école maternelle mais aussi le passage d’un lieu d’aisance à un lieu de harcèlement. Le caractère “secret” des toilettes en fait souvent l’endroit privilégié pour certaines formes de persécutions physiques et morales à l’école. Les toilettes deviennent un lieu évitées par certains élèves, qui craignent alors de s’y rendre. 

Résultat ? 

Nombreux sont ceux qui se précipitent aux toilettes une fois rentrés à la maison. Mais à force de se retenir 8 heures dans la journée, plusieurs problèmes apparaissent : infections urinaires, constipation ou encore maux de ventre aigus. Une situation qui met en péril la santé de milliers d’élèves. 

les toilettes à l'école

80 % des femmes évitent d’utiliser les toilettes publiques

La plupart des femmes préfèrent se retenir jusqu’à chez elles par souci de sécurité et de propreté plutôt que d’utiliser des toilettes publiques. De nombreuses balades ont ainsi été écourtées… Nous avons réalisé chez madamePee une enquête terrain sur l’utilisation des toilettes publiques en ville qui nous a montré que 95 % des femmes interrogées s’étaient déjà retrouvées dans une situation où les urinoires féminines auraient été utiles. Une position plus qu’inconfortable qui traduit un réel besoin : celui de proposer aux femmes des toilettes intimes, hygiéniques et sûres en ville.

Mais dans cette course, tout n’est pas sombre ! Les urinoires féminines font progressivement leur apparition dans les villes, c’est le cas à Paris, à Pau ainsi qu’à Rennes. Pour continuer cette discussion, nous vous proposons de nous rencontrer à l’occasion du Salon des Maires et des Collectivités locales à Paris du 21 au 23 novembre 2023, stand C99, Pavillon 3.

La chasse d’eau représente plus de 300 000 piscines olympiques d’eau potable chaque année en France

Non non, vous ne cauchemardez pas. Il s’agit bien d’une réalité alarmante… Dans un monde où les effets du changement climatique ne peuvent être ignorés, notre consommation d’eau potable doit être raisonnée. La tension en eau s’est fait sentir cet été et avec elle, la sécheresse et les inondations perturbent les cycles naturels de l’eau et impactent grandement son approvisionnement dans de nombreuses régions du monde.

Si nous ne souhaitons pas vivre dans un monde apocalyptique, il est grand temps de prendre les choses en main ! Nous évoquerons rapidement les petits gestes quotidiens, s’assurer que ses toilettes ne fuient pas, installer une chasse d’eau à double débit ou encore opter pour un sac économiseur d’eau WC ! Dans la sphère événementielle, l’adoption des toilettes et urinoir.es sans eau est un pas en avant pour des événements plus durables, et fait sens sur n’importe quel événement, qu’il soit d’ampleur ou pas. Dans les villes même refrain, cela permet en outre de mailler le territoire urbain en toilettes beaucoup plus librement, sans avoir à se connecter à une entrée d’eau. 

Les femmes attendent plus de 20 minutes avant de pouvoir utiliser les toilettes d’un festival

Dure réalité… Les toilettes sont souvent synonyme de cauchemar pour les femmes. La raison? Le temps d’attente interminable en festival. C’est ce qui a poussé Nathalie des Isnards, CEO de madamePee, à proposer des urinoires féminines rapides et hygiéniques. Alors qu’elle assistait à un festival, elle est partie pour une rapide pause pipi. Le résultat? Après plus de 25 minutes d’attente, elle a raté le début du concert. Côté messieurs, pas plus de 2 minutes d’attente. Une situation cauchemardesque pour quelqu’un qui pensait pouvoir profiter pleinement de son festival. 

Ce long temps d’attente chez les femmes s’explique par plusieurs facteurs : l’habillement, la propreté de la cuvette, la position assise, le changement de protection périodique… Mais il ne suffit pas à expliquer l’extrême écart entre les deux côtés.

En moyenne, une femme passe 3 minutes aux toilettes contre 40 secondes pour les hommes. Les urinoires madamePee permettent de réduire le temps d’utilisation et de limiter les files d’attentes dans les gros évènements.

Bien qu’évoqués de manière presque anecdotique, ces faits sont une réalité pour une grande partie de la population. Certains avec des conséquences très graves, d’autres en opposition au monde égalitaire et sûr que l’on souhaite ériger. Partout, des milliards de personnes n’ont pas encore la chance de bénéficier d’installations sanitaires adéquates. Certes, il s’agit d’un enjeu sanitaire, mais c’est aussi une question de dignité pour tous. 

Si, à votre échelle, vous souhaitez faire changer les choses, vous pouvez vous intéresser à des courses solidaires telles que Urgent Run qui aura lieu le 18 novembre prochain. 

Son but ? Récolter des fonds pour financer des programmes de sanitarisation au Togo et au Bénin.